Le réseau DEPHY est l’action majeure du plan Ecophyto paru en 2008. Il a pour finalité d’éprouver, de valoriser et de déployer les techniques et systèmes agricoles réduisant l’usage des produits phytosanitaires économiquement, environnementalement et socialement performants.
Certains groupes d’agriculteurs ont également choisi de se pencher sur la qualité biologique de leurs sols. Un partenariat entre l'Université de Rennes 1 et la Chambre d’Agriculture Régionale de Bretagne a permis d'intégrer l'étude de l’impact des pratiques agricoles sur les vers de terre dans 3 réseaux de fermes en Bretagne.
Les objectifs de cette étude sont :
1 – Suivre sur plusieurs années l'évolution des communautés lombriciennes et identifier les variables déterminant leur structure écologique au sein de sols cultivés
2 – Evaluer l'impact des pratiques agricoles sur les communautés lombriciennes
3 - Identifier les pratiques agricoles favorables au développement des lombriciens et à leur préservation
L'étude se fait au travers de trois réseaux de fermes DEPHY bretonnes animés par :
Elle a débuté en 2016 par la caractérisation de 30 prairies; puis a continué en 2017, par la caractérisation de 38 parcelles qui étaient toutes en culture de céréales et plus particulièrement en blé. Depuis 2017, les pratiques agricoles effectuées sont recensées et mises en relation avec les résultats lombriciens de chaque année. |
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Au sein des sols cultivés les vers de terre peuvent être sensibles à de multiples facteurs de gestion des sols qui peuvent être amenés à évoluer :
D’autres facteurs naturels sont également importants pour les communautés lombriciennes :
Comparaison avec le référentiel régional RMQS en Bretagne (2006-2016)
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Le référentiel du Réseau de Mesures de la Qualité des Sols sur la période de 2006 à 2016 indique 215 vers de terre en moyenne au m². On remarque une différence en termes d’abondance et de nombre d’espèce présentent selon les différents milieux. Le suivi des lombriciens sur les fermes DEPHY conforte ces résultats avec 220 vers de terre observés en moyenne au m². |
Abondance lombricienne en fonction du nombre de cultures dans la rotation
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Une abondance plus élevée est observée dans les parcelles s’inscrivant dans une rotation plus complexe (+ 12,5% ). |
Abondance et biomasse lombricienne en fonction du type de travail du sol
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Le labour impacte négativement l’abondance et la biomasse lombricienne avec pour l'abondance presque 50 ind/m² en moins qu'en système TCS (-20%).
Cet impact varie selon le groupe fonctionnel considéré :
Abondance lombricienne en fonction du nombre de labours effectués sur 3 ans
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Plus le nombre de labour est important sur une période de 3 ans, plus l’abondance lombricienne décroit. |
En 2020, de nouveaux prélèvement seront réalisés sur les parcelles des 3 réseaux.
Afin d'améliorer l'interprétation des résultats, de nouveaux paramètres seront pris en compte :
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